Compromis vente : engagement bilatéral avant l’acte

26 août 2025

Vous vous perdez dans les démarches d’achat immobilier ? Le compromis de vente, souvent sous-estimé, est pourtant l’étape clé qui sécurise votre projet. C’est bien plus qu’un simple papier : ce contrat engage vendeur et acheteur dès sa signature, comme l’explique l’article 1589 du Code civil. Découvrez comment ce document encadre les obligations des deux parties, protège vos droits (délai de rétractation de 10 jours pour l’acheteur, dépôt de garantie, conditions suspensives comme l’obtention du prêt) et évite les mauvaises surprises. Un guide clair pour comprendre ce passage obligé de l’achat immobilier, avec des exemples concrets et un focus sur les pièges à éviter.

  1. Le compromis de vente, c’est quoi au juste ?
  2. Juste avant le compromis : l’offre d’achat, on en parle ?
  3. Dans le détail, qu’est-ce qu’on trouve dans un compromis ?
  4. La signature du compromis et le fameux délai de rétractation
  5. La paperasse obligatoire : les documents à ne pas oublier
  6. Et si l’un de vous change d’avis après la signature ?
  7. Compromis ou promesse de vente, quelle est la vraie différence ?
  8. Top chrono : combien de temps avant de devenir propriétaire ?

Le compromis de vente, c’est quoi au juste ?

Vous avez trouvé le bien de vos rêves ? Avant de signer l’acte définitif, il y a une étape clé à ne pas sous-estimer : le compromis de vente. Ce document, souvent méconnu, est pourtant crucial pour sécuriser l’opération. Pas de panique, on vous explique tout simplement pourquoi.

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Plus qu’un simple accord : un vrai contrat !

Le compromis de vente, aussi appelé promesse synallagmatique de vente, ce n’est pas qu’un simple accord de principe. C’est un véritable contrat engageant les deux parties. Selon l’article 1589 du Code civil, il vaut vente dès qu’il y a accord sur le bien et le prix. Autant dire que c’est du sérieux !

Contrairement à une idée reçue, ce document n’est pas une simple formalité. Il fixe les règles du jeu pour la suite. Pas d’improvisation possible : chaque détail compte, de la description du bien au montant du dépôt de garantie.

Vendeur et acheteur : un engagement dans les deux sens

Le compromis engage les deux parties. Le vendeur s’engage à vendre, l’acheteur à acheter. C’est un engagement ferme, sous réserve des conditions suspensives (comme l’obtention d’un prêt). Personne ne peut revenir en arrière sans conséquence !

Pas de place pour l’amateurisme. Que vous soyez vendeur ou acheteur, mieux vaut être accompagné par un professionnel. Notaire, agent immobilier… ces experts maîtrisent le sujet et évitent les mauvaises surprises. Leur rôle est essentiel pour sécuriser la transaction.

Et si vous pensiez que c’était juste un papier à signer ? Le compromis de vente est bien plus que ça : c’est la base d’une vente immobilière sereine. À ne surtout pas négliger !

Juste avant le compromis : l’offre d’achat, on en parle ?

L’offre d’achat : le premier pas officiel

Vous avez trouvé le bien idéal ? L’offre d’achat formalise votre proposition. C’est un document simple listant le prix proposé, la description du logement et la durée de validité (5 à 15 jours). Elle engage surtout le vendeur, qui doit arrêter les visites s’il accepte.

Pour fixer un montant juste, une estimation offerte aide à ajuster l’offre, notamment si des travaux ou un DPE médiocre justifient un prix inférieur. Mentionnez aussi votre financement (crédit, prêt relais), mais évitez tout versement d’acompte : cela rendrait l’offre nulle.

Déjà engagé ou pas encore ? Le point sur la rétractation

Une fois l’offre acceptée, le vendeur ne peut plus revenir en arrière, sauf cas exceptionnels. Vous, en tant qu’acheteur non professionnel, restez libre jusqu’à la signature du compromis.

Attention : selon le Code civil, un accord sur le prix et le bien vaut vente. En pratique, votre droit de rétractation de 10 jours commence seulement après le compromis. Si vous annulez avant, prévenez rapidement le vendeur pour éviter les blocages. Il a tout intérêt à relâcher les négociations plutôt que de perdre du temps et d’autres acquéreurs potentiels.

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Dans le détail, qu’est-ce qu’on trouve dans un compromis ?

Les conditions suspensives : les gardes-fous de votre achat

  • Obtention du prêt immobilier : Clause clé. Si votre banque refuse le crédit, la vente est annulée sans frais. Indispensable si vous avez besoin d’un prêt pour votre projet. Le compromis précise le montant max de l’emprunt, le taux plafond et la durée. Pour faire jouer cette clause, deux refus de banques sont souvent exigés.
  • Droit de préemption : La mairie ou un locataire peut prioritairement acheter le bien. Plus d’infos dans notre guide sur le droit de préemption. Si exercé, vous récupérez votre dépôt. C’est une protection contre les projets avortés.
  • Absence de servitude grave : Contrôle qu’aucune contrainte (droit de passage, servitude d’eau) ne dévalorise le bien. Exemple : une servitude de passage autorisant vos voisins à traverser votre jardin est à vérifier.
  • Permis de construire : Obligatoire pour un terrain à bâtir ou des travaux majeurs. Si refusé, vous récupérez votre dépôt. Utile pour les projets de construction.

Ces clauses protègent acheteur et vendeur. Elles annulent la vente sans frais si non remplies. Prêt refusé ou préemption exercé ? Vous récupérez votre argent. Sans elles, vous risquez de perdre de l’argent pour rien. Vérifiez leur présence avant de signer.

Le dépôt de garantie : on vous explique tout

Pas obligatoire par la loi, mais inclus dans 90 % des cas. Montant : 5 à 10 % du prix. S’il est versé, il est déduit du prix final ou remboursé si une condition suspensive échoue. Exemple : prêt refusé ? Vous récupérez la somme. Cette garantie est bloquée par un intermédiaire (notaire, agence) pour éviter les détournements.

Attention : si vous vous désistez après le délai de rétractation (10 jours) et que les conditions sont remplies, le vendeur garde la somme. Faites relire le compromis par un pro avant de signer. Un notaire vérifie les clauses et vous explique les risques. C’est un coût utile pour éviter les mauvaises surprises.

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La signature du compromis et le fameux délai de rétractation

Chez le notaire ou entre nous ? Les deux options pour signer

Deux options s’offrent à vous pour signer le compromis. Vous pouvez passer par un notaire, ce qui donne à l’acte un statut d’authenticité juridique incontestable. Ou bien le signer directement avec le vendeur, souvent avec l’aide d’un agent immobilier. La première solution sécurise les droits de chacun, car le notaire vérifie l’ensemble des clauses et documents obligatoires. La seconde, bien que légale, comporte des risques en cas de litige, car elle repose sur la confiance entre les parties.

Privilégier le notaire, c’est s’assurer d’un suivi rigoureux. Il bloque le dépôt de garantie sur un compte sécurisé et garantit que les délais sont respectés. En cas de compromis sous seing privé, ces vérifications restent à votre charge. Une erreur dans les mentions légales pourrait retarder la vente ou entraîner des frais imprévus.

10 jours pour changer d’avis : le droit de rétractation de l’acheteur

Le droit de rétractation de 10 jours protège l’acheteur. Il débute le lendemain de la réception du compromis signé, par lettre recommandée ou remis en main propre. Pendant ces 10 jours, vous pouvez renoncer sans justification ni pénalité. Le vendeur est engagé dès la signature. Ce délai inclut tous les jours, y compris les weekends et jours fériés.

Pour vous rétracter, envoyez une lettre recommandée avec accusé de réception avant l’expiration des 10 jours. Les sommes versées vous sont remboursées sous 21 jours. Ce droit ne vaut que pour les résidences principales, pas pour les locaux pro ou les biens acquis via une SCI. En cas de doute, un professionnel vous guide pour éviter les erreurs.

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La paperasse obligatoire : les documents à ne pas oublier

Les diagnostics immo : la carte d’identité technique du bien

Le vendeur doit fournir un Dossier de Diagnostic Technique (DDT) avant la signature du compromis. Ce document permet à l’acheteur de connaître l’état réel du bien.

Voici les diagnostics systématiquement demandés :

  • Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) : évalue la consommation énergétique et les émissions de CO₂
  • Constat de risque d’exposition au plomb pour les logements d’avant 1949
  • État d’amiante pour les permis de construire d’avant 1997
  • Contrôle de l’électricité et du gaz si l’installation a plus de 15 ans
  • Diagnostic termites/mérule dans les zones géographiques à risque
  • Mesurage Loi Carrez pour les lots en copropriété

Chaque diagnostic a une validité différente. En cas de manquement, le vendeur pourrait être poursuivi pour vices cachés.

Vous achetez en copro ? Voici les documents en plus

En cas de copropriété, d’autres pièces s’ajoutent pour informer l’acheteur sur la gestion de l’immeuble.

  • Règlement de copropriété et état descriptif de division
  • Procès-verbaux des assemblées générales des 3 dernières années
  • Carnet d’entretien de l’immeuble
  • Conclusions du diagnostic technique global (DTG) s’il existe

Ces documents permettent d’en savoir plus sur les charges, les travaux votés et la santé financière globale de la copropriété. Le syndic joue un rôle clé dans la transmission de ces informations.

Et si l’un de vous change d’avis après la signature ?

Le compromis de vente, c’est un engagement ferme. Mais que se passe-t-il si l’un des deux recule ?

Quand le vendeur est bloqué mais pas l’acheteur

Après les 10 jours de rétractation légale, le vendeur ne peut plus se désister. Si le vendeur refuse de finaliser la vente, l’acheteur a deux options : demander l’exécution forcée de la vente ou réclamer des dommages et intérêts.

L’exécution forcée oblige le vendeur à respecter le contrat. C’est une assurance pour l’acheteur, mais une pression pour le vendeur. Les dommages et intérêts couvrent les pertes liées au retard ou aux frais supplémentaires.

Le notaire ou l’agent immobilier peut guider les deux parties pour éviter les erreurs. Sans leur aide, les risques de litige augmentent. Le compromis est un acte juridique sérieux, et les conséquences sont claires.

Que se passe-t-il si l’acheteur se désiste (hors délai) ?

Si l’acheteur se retire après les 10 jours, sans motif valable (comme un prêt refusé), il enfreint le contrat. La clause pénale du compromis entre en jeu. En général, le vendeur récupère le dépôt de garantie (5 à 10% du prix), perçu comme une compensation.

Le vendeur peut aussi exiger l’exécution forcée, surtout si le prix du bien a augmenté. Pourtant, cette démarche est rare : elle coûte cher et prend du temps. La clause pénale reste la solution la plus courante.

Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut toujours consulter un professionnel. Un notaire ou un expert immobilier vérifie les clauses, sécurise le dépôt, et explique les risques. C’est un gage de clarté pour les deux parties.

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Compromis ou promesse de vente, quelle est la vraie différence ?

L’engagement : la différence fondamentale

Beaucoup confondent le compromis et la promesse de vente, mais l’engagement diffère. Le compromis de vente lie vendeur ET acheteur : une fois signé, les deux parties doivent conclure la vente sous réserve des conditions suspensives (comme un prêt). La promesse unilatérale engage uniquement le vendeur. L’acheteur dispose d’une option d’achat, qu’il peut exercer ou non. En résumé : le compromis c’est « on est tous les deux dedans », la promesse unilatérale c’est « tu me réserves le bien, moi je décide ».

Résumé en tableau

CritèreCompromis de ventePromesse unilatérale de vente
Engagement des partiesVendeur ET acheteur sont engagésSeul le vendeur est engagé
Droit de l’acheteurObligation d’acheter (sauf rétractation/conditions suspensives)Option d’achat (libre choix de finaliser ou non)
IndemnitéDépôt de garantie (5-10%, remboursé en cas de rétractation)Indemnité d’immobilisation (5-10%, acquise au vendeur si l’acheteur renonce)
FormalitésSignature libre ou notariéeEnregistrement obligatoire sous seing privé (125 €)

Le choix dépend de votre position. Un acheteur hésitant opte pour la promesse unilatérale, tandis qu’un vendeur privilégie le compromis pour sécuriser l’affaire. Avant de signer, consultez un pro pour éviter les mauvais coups.

Top chrono : combien de temps avant de devenir propriétaire ?

Les 3 mois entre le compromis et l’acte final

Après la signature du compromis, prévoyez environ 3 mois pour finaliser la vente. Un délai pour sécuriser les démarches.

L’acheteur boucle son prêt : La banque valide l’offre, le notaire vérifie les fonds. Un retard peut annuler le compromis. Mieux vaut anticiper.

Le notaire sécurise la transaction : Il purge les droits de préemption, vérifie l’état du bien et ses documents. Il gère aussi le transfert des fonds.

Le jour J : la signature de l’acte authentique

L’acte authentique officialise votre propriété. Le solde est versé, les clés vous reviennent. Rien n’est réversible : la vente est consommée.

Une garantie solide : Le notaire valide les fonds sur son compte séquestre. Les clés sont remises après la signature, pour éviter tout conflit. Un état des lieux final confirme le bien en bon état.

Le compromis de vente est l’étape clé qui engage vendeur et acheteur dans une transaction immobilière. Il fixe les règles du jeu, protège chacun grâce aux conditions suspensives et au délai de rétractation, et marque le début du compte à rebours vers la signature chez le notaire. Une fois passé, direction l’acte définitif et les clés entre vos mains !

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FAQ

Quel est le délai entre le compromis et l’acte de vente ?

Le délai tourne généralement autour de 3 mois. C’est le temps nécessaire pour finaliser le financement, vérifier les documents administratifs, et gérer les éventuels droits de préemption. Le notaire joue un rôle clé ici : il rassemble les pièces, vérifie l’urbanisme, et s’assure qu’il n’y a pas de problème d’hypothèque. En gros, c’est une période de rodage avant de passer à la signature officielle.

Comment se passe le compromis de vente ?

C’est assez simple : les deux parties se mettent d’accord sur le prix et les modalités. On peut le faire chez le notaire (acte authentique) ou en direct (sous seing privé). Le compromis inclut des clauses précises, comme le prix, la description du bien, et surtout les conditions suspensives. Une fois signé, l’acheteur a 10 jours pour se rétracter. Passé ce délai, tout le monde est engagé, sauf si une condition n’est pas remplie.

Pourquoi attendre 3 mois après le compromis de vente ?

Ces 3 mois, c’est le temps pour finaliser les démarches. L’acheteur doit boucler son prêt, le vendeur prépare le dossier administratif, et le notaire vérifie tout ce qui peut bloquer la vente (droit de préemption, autorisations…). C’est aussi un tampon pour que chacun soit sûr de son choix. En gros, c’est le délai pour passer de « on veut » à « on fait ».

Est-il obligatoire de verser un acompte lors d’un compromis de vente ?

Pas obligatoire, mais super courant. On parle plutôt de « dépôt de garantie », entre 5% et 10% du prix. C’est une preuve d’engagement pour le vendeur. Si la vente tombe à l’eau à cause d’une condition suspensive (refus de prêt par exemple), l’acheteur récupère son argent. Donc, pas de panique : c’est un engagement, mais pas un risque.

Quelle est la durée maximale d’un compromis de vente ?

Aucune limite légale, mais en pratique, on reste sur 2 à 3 mois. L’essentiel est que la date de signature de l’acte définitif soit clairement indiquée dans le compromis. Si la date arrive et que l’acte n’est pas signé, les deux parties peuvent se rétracter sans pénalité. Donc, mieux vaut mettre une date réaliste pour éviter les mauvaises surprises.

Quel est le délai pour déménager après la signature d’un compromis de vente ?

Pas de délai fixe, tout dépend de l’acte définitif. Le compromis précise quand les clés seront remises. Parfois, c’est le jour de la signature chez le notaire, parfois quelques jours ou semaines après. Si vous vendez, prévoyez bien la date de votre propre déménagement pour éviter de coûter un loyer en plus.

Qui doit payer le compromis de vente chez le notaire ?

Techniquement, les frais sont partagés. Mais en pratique, c’est souvent l’acheteur qui prend en charge les frais de rédaction du compromis. Rien n’est figé, tout se discute. Si vous voulez éviter les mauvaises surprises, demandez à votre notaire ou agent immobilier de détailler les coûts dès le départ.

Est-il possible pour un acheteur de se rétracter avant la signature du compromis de vente ?

Avant la signature ? Oui, sans problème. L’acheteur peut changer d’avis à tout moment avant de poser sa signature. Une fois signé, il reste le droit de rétractation de 10 jours. Passé ce délai, c’est plus compliqué : il faut que les conditions suspensives ne soient pas remplies, ou accepter de perdre le dépôt de garantie.

Qui décide de la date de signature chez le notaire ?

C’est un accord entre les deux parties. En général, le notaire propose une date et les deux côtés s’ajustent. L’idéal est de prévoir suffisamment de marge, surtout si l’acheteur dépend d’un prêt. Le compromis précise la date limite pour signer l’acte définitif, histoire de ne pas traîner indéfiniment.

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