Reste à vivre : calcul pour investissement locatif

5 juin 2025
reste a vivre

Vous vous sentez perdu face au calcul de votre reste à vivre pour un investissement locatif ? Ce guide pratique décortique la définition, les étapes clés et les stratégies pour optimiser cette donnée financière importante. Découvrez comment déterminer le montant minimum requis, intégrer vos revenus locatifs et convaincre une banque grâce à un taux d’endettement maîtrisé.

Sommaire

  1. Définition et importance du reste à vivre
  2. Méthode de calcul du reste à vivre
  3. Seuils du reste à vivre et exigences bancaires
  4. Optimiser son reste à vivre pour un investissement locatif

Définition et importance du reste à vivre

Comprendre le concept du reste à vivre

Le reste à vivre est la somme disponible après paiement des charges et des crédits, importante pour évaluer sa capacité d’emprunt. Ce montant en euros reflète la marge de manœuvre financière d’un foyer.Le reste à vivre diffère du taux d’endettement en se basant sur un montant absolu plutôt qu’un pourcentage. Tandis que le taux d’endettement mesure la part des revenus consacrée aux dettes, le reste à vivre évalue la capacité à couvrir les dépenses courantes.

Pourquoi le reste à vivre est important

Les banques examinent le reste à vivre pour mesurer la solvabilité d’un projet locatif. Un montant suffisant prouve la capacité à rembourser un prêt immobilier sans compromettre l’équilibre budgétaire.Maintenir un reste à vivre équilibré entre revenus et charges fixes est nécessaire pour un investissement réussi. Pour en savoir plus et Parler à un expert, n’hésitez pas à nous contacter. Cet indicateur garantit la stabilité financière nécessaire à la prise en charge des imprévus liés au secteur locatif.

Méthode de calcul du reste à vivre

Revenus à prendre en compte

  • Statut LMNP impacte la gestion des revenus locatifs, essentiel pour calculer le reste à vivre.
  • Revenus locatifs existants (souvent intégrés à 70% pour anticiper les vacances)
  • Pensions alimentaires et compensatoires versées ou reçues
  • Revenus mobiliers (intérêts, dividendes) si réguliers
  • Allocations chômage ou aides sociales régulières

Les revenus locatifs sont intégrés partiellement dans le calcul bancaire du reste à vivre. En général, seuls 70% des loyers sont retenus pour intégrer les risques de vacance locative et d’impayés. Le déficit foncier peut être comptabilisé pour optimiser les revenus nets déclarés.

Charges à déduire

Les charges à soustraire comprennent les mensualités de tous crédits en cours, les impôts et taxes, les charges de copropriété, les assurances et les dépenses incompressibles comme l’énergie. Certaines banques n’incluent pas systématiquement les frais variables.

ChargeType de chargeDétails de la déduction
Pensions alimentairesFixeObligations légales incompressibles, doivent être intégralement déduites
Mensualités de crédits en coursFixeIncluent tous les prêts en cours (immobilier, consommation, etc.)
Charges de copropriétéFixeCouvre l’entretien des parties communes et les provisions
Impôts et taxesFixeIncluent la taxe d’habitation et la taxe foncière
Énergie et eauFixeDépenses incontournables pour l’habitation principale
AssurancesFixeIncluent l’assurance habitation et les assurances emprunteur
NourritureVariableDépenses alimentaires estimées selon le nombre de personnes
TransportsFixeIncluent les frais de véhicule, transports en commun et déplacements
TélécommunicationsFixeForfait internet, téléphone et télévision
Loisirs et cultureVariableDépenses comme les sorties, abonnements ou activités sportives

Formule de calcul détaillée

Le reste à vivre se calcule par la formule : Revenus mensuels nets – Charges fixes mensuelles – Mensualité du nouveau crédit. Ce montant doit couvrir les dépenses courantes du foyer.L’exemple concret se base sur un couple avec 5 000 € de revenus nets mensuels, 2 000 € de charges fixes et un crédit projeté à 1 200 €. Le reste à vivre atteint 1 800 €, suffisant pour une famille de trois personnes selon les critères bancaires actuels.

Spécificités pour l’investissement locatif

L’investissement locatif intègre des revenus supplémentaires mais aussi des charges spécifiques. Les loyers futurs, soumis à décote, et les risques de vacance locative modifient le calcul traditionnel du reste à vivre.Les risques de vacance locative réduisent les revenus anticipés, tandis que les frais de gestion diminuent les recettes nettes. Les banques intègrent ces aléas en appliquant une décote de 30% sur les loyers projetés pour le calcul du reste à vivre.

Seuils du reste à vivre et exigences bancaires

Montants minimums exigés par les banques

Aucun seuil légal n’encadre le reste à vivre. Les banques fixent leurs propres critères, variant de 700 à 1 000 € pour une personne seule et de 1 000 à 1 500 € pour un couple. Chaque enfant à charge ajoute 200 à 500 € à ces montants. La composition du foyer et la zone géographique influencent les exigences bancaires. Un couple avec trois enfants a besoin de 1 600 à 3 000 €, tandis que les zones urbaines exigent souvent un reste à vivre plus élevé que les zones rurales, avec une moyenne de 400 € par personne.

Critères d’évaluation des banques

Les banques analysent la stabilité des revenus, la capacité d’épargne et la solidité du projet immobilier. Un CDI ou une ancienneté professionnelle rassure plus qu’un CDD, tandis qu’un historique bancaire sans découverts ni retards de paiement renforce la crédibilité du dossier. La stabilité des revenus est importante pour évaluer la solvabilité. Un CDI avec 15 ans d’ancienneté est valorisé à 100 % du salaire net, contre 70 % pour un CDD récent. Les relevés bancaires révèlent les habitudes de dépenses et la capacité à épargner, des éléments importants pour convaincre un établissement prêteur.

Taux d’endettement vs reste à vivre

IndicateurAvantagesInconvénients
Taux d’endettementFixe un plafond clair à 35 % des revenusNe prend pas en compte le niveau de vie réel
Reste à vivreÉvalue la marge de manœuvre après chargesSeuils variables selon les banques et la famille

Le taux d’endettement plafonne à 35 % des revenus, mais le reste à vivre est un indicateur complémentaire. Le taux d’endettement et le reste à vivre s’analysent conjointement : un taux à 38 % est acceptable si le reste à vivre est confortable, mais un taux à 32 % peut être rejeté avec un reste à vivre insuffisant.

Cas particuliers et exceptions

Les banques assouplissent parfois leurs critères pour les primo-accédants ou les dossiers solides. Un couple avec 3 000 € de revenus peut emprunter 16 000 € supplémentaires via un différé de deux ans sur un crédit de 25 ans, maintenant une mensualité abordable. Les hauts revenus bénéficient d’une analyse personnalisée. Un couple avec 3 500 à 3 780 € de reste à vivre peut espérer des dérogations, notamment si le projet est structuré via une SCI. Les investisseurs expérimentés, grâce à une gestion fiscale optimisée, présentent des dossiers convaincants même avec des critères limites.

Optimiser son reste à vivre pour un investissement locatif

Stratégies pour améliorer son reste à vivre

  • Augmenter ses revenus nets (salaire, revenus locatifs, activités complémentaires) pour renforcer sa capacité d’emprunt
  • Réduire les charges récurrentes (assurances, consommation, frais bancaires) pour libérer du budget
  • Renégocier ses crédits afin de diminuer les mensualités
  • Optimiser sa gestion budgétaire en présentant un apport personnel conséquent et un historique bancaire sain
  • Anticiper les risques locatifs (vacance, frais de gestion) et solliciter un courtier pour comparer les offres

Renégociation des crédits existants

La renégociation des crédits en cours réduit les mensualités et libère du budget pour l’investissement locatif. Un prêt immobilier souscrit à 4% en 2022 peut être renégocié si les taux actuels sont autour de 3,07%.Un écart d’au moins 0,7 point est nécessaire pour que la renégociation soit rentable. Il faut comparer les offres, négocier les frais et privilégier les dossiers solides avec un capital restant dû supérieur à 70 000 €. Renégocier son assurance emprunteur permet aussi d’économiser sur les frais.

Choix stratégiques d’investissement

Le choix du type d’investissement dépend du reste à vivre disponible. Un reste à vivre confortable permet d’acquérir un bien en zone tendue avec travaux, alors qu’un reste à vivre limité oriente vers des petites surfaces en zones abordables. Le dispositif LMNP offre des avantages fiscaux qui améliorent le reste à vivre. La localisation du bien influence aussi la rentabilité, un investissement en centre-ville avec bon réseau de transport attire plus de locataires et garantit des revenus stables.

Maîtriser le calcul du reste à vivre, anticiper les exigences des banques et optimiser ses finances ouvrent les portes d’un investissement serein et liberté financière. Agir vite pour renforcer sa capacité d’emprunt, c’est poser les bases d’un patrimoine solide et d’une liberté financière durable.

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